L'île qui appartient à tous

Ce blog approfondit les thèmes liés à la création d'un point géographique universel, symbole de la conscience et indicateur d'une nouvelle direction pour l'humanité. Pour rejoindre la communauté de l'île Hans : www.hansuniversalis.org

jeudi 6 août 2015

L'île Hans, laboratoire de la conscience


Sur le toit du monde, au seuil de l'océan Glacial où se joue la partition de notre avenir, l'île Hans élève notre regard. En acquérant le statut de Terra Nullius, elle réaliserait un événement sans précédent dans l'histoire de l'humanité : pour la première fois, une nation renoncerait à ses prérogatives territoriales, économiques et politiques au profit de l'intérêt commun à tous. Elle cèderait de ses ambitions pour offrir une toute petite place à la sagesse, car le temps est révolu où l'on pouvait miser aveuglément sur la science. Le message de la science a changé. La science ne nous pousse plus en avant aveuglément, mais nous alerte, nous somme de prendre une autre voie. Nos constructions et systèmes ne tiennent plus. Seul tient ce qui réside en nous-même. Le monde moderne, avide de performance, a tenté de diluer notre conscience d'être. Le temps est venu de nous recentrer et de nous reconstruire intérieurement.

De la conscience à la décision
Pouvons-nous compter sur la "sensibilisation" du public ou des plus jeunes pour réparer les dégâts ? Malheureusement, non, la sensibilisation ne suffit pas. Si tout est question d'éducation, alors il faudra encore plusieurs générations pour évoluer vraiment, si tant est que l'appareil éducatif qui permettrait une telle évolution existe, et nous n'avons pas le temps. De plus, il paraît déplacé de demander aux personnes une rigueur qu'elles n'ont ni les moyens, ni les ressorts de conviction et de volonté de s'imposer. Nous luttons tous soit pour survivre, soit pour maintenir notre niveau de vie, et ne pouvons à la fois élever des enfants, payer des crédits et des impôts, gérer notre vie personnelle et être simultanément un champion du comportement écologique dans un contexte de sollicitations professionnelles et commerciales qui ne laisse même pas le temps de penser. Bien sûr, nous pouvons limiter notre impact à notre échelle car "chaque petit geste compte", mais on voit bien que cela ne résoudra rien dans le fond, que nous restons des milliards à demander à la Terre plus qu'elle ne peut offrir.
Les décisions efficaces ne peuvent venir que de personnes dont le métier est de décider. D'où la responsabilité spécifique des nations et l'importance des conférences sur le climat. L'échec à l'échelle de la prise de décision globale est l'échec de tous, et même si nous contribuons tous à la dégradation de la planète, nous pouvons interpeler les décideurs afin qu'ils définissent des règles et imposent des limites. Si nous n'exerçons pas d'influence sur les politiques pour qu'ils agissent en conscience et en responsabilité, alors ce sont les intérêts financiers, privés et de court terme qui conditionneront la loi.

Nous avons constaté que les mouvements environnementalistes qui participent aux débats n'ont pas réussi à exercer une influence décisive. Pour être efficace, l'influence doit venir d'une source qui ne peut se réduire à un mouvement et dépasse le militantisme traditionnel. La conscience dont nous parlons ici vient de chacun de nous et elle est partagée par tous, y compris par ceux que l'on traite parfois de "pollueurs". Mais elle doit être suffisamment aiguisée et soutenue pour se répandre comme une énergie, une force d'adhésion à l'évidence. Se recentrer autour de l'essentiel ne se discute pas. Il en va de notre vie, de notre humanité, de tout ce qui a de la valeur mais échappe aux bilans comptables. Il n'y a pas de différence entre la protection de la Terre et la protection de notre liberté de vivre et d'aimer.


Nous savons tous que la Terre...
...est de moins en moins en mesure de fournir à l’humanité toutes les ressources qui lui sont nécessaires, ressources tant alimentaires que minières ou énergétiques. Déjà, l’humanité vit à crédit.

Nous constatons que des zones géographiques sont soumises à de graves tensions politiques, et que la sécurisation de l’approvisionnement en hydrocarbures est un enjeu majeur. Nous savons aussi que le CO2 d’origine fossile libéré dans l’atmosphère par les activités humaines perturbe de manière frappante et parfois dramatique les climats sur l’ensemble de la planète, et qu’il modifie en profondeur les propriétés chimiques, inchangées depuis des millions d’années, des océans.
Nous voyons enfin que notre Terre est limitée, qu’il ne reste plus aucune zone blanche sur les continents, et que l’organisation politique du monde ne laisse aucune place à l’expression des dimensions les plus subtiles de notre humanité.

Le monde est découpé selon des revendications territoriales qui sont la manifestation des intérêts particuliers des nations. Seuls les océans, au-delà des zones économiques exclusives, appartiennent à tous, même si le pouvoir d'en exploiter les ressources n'appartient qu'à quelques-uns. Mais aucune terre, pas même un rocher, n’est totalement libre.
Nul d’entre nous ne dispose d’un lieu qui représente ses rêves à l’écart de toute autre souveraineté que celle de son cœur. Chaque pays, chaque gouvernement, chaque organisation ou religion applique sa propre manière de considérer les choses à l’espace géographique qu’il place sous sa juridiction. Chacun impose son point de vue sur son territoire, mais aucun territoire pour regrouper tous les points de vue, et où rien ne s’imposerait. Pourtant, la sagesse universelle, étouffée dans une cohue de mots et d’informations, a plus que jamais besoin d’un lieu qui la représente. Cette sagesse s’inscrit dans les textes sacrés, les traditions des peuples premiers, elle se faufile sous la plume des écrivains et poètes. Elle parle d’humilité, d’humanité. Elle traduit une manière d’être exemplaire pour chacun d'entre nous, quel que soit son lieu de naissance ou l'époque qu'il traverse. De notre capacité à ancrer la sagesse éternelle dans la réalité économique et politique actuelle dépend de toute évidence notre avenir à tous.

Ce qui nous manque le plus au monde, ce ne sont pas de nouveaux territoires à vider de leurs substances, mais un espace qui échapperait aux querelles des intérêts privés, un espace de liberté qui pourrait accueillir la plus belle expression de l’humanité, son intention la plus élevée : un sanctuaire où déposer le meilleur de soi-même. Ce qui nous manquait, jusqu'à présent, c’était un point emblématique sur Terre, jalon de notre ciel intérieur, où chacun pourrait se propulser instantanément et librement.
Le XXIe siècle a besoin d’un lieu qui recueille la sagesse du passé et la prolonge dans l'avenir. Un lieu qui échappe aux grands systèmes qui gouvernent le monde. Un lieu qui serait un symbole.

L’île Hans.

  Texte : Emmanuel Hussenet

2 commentaires:

  1. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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  2. « Il n'y a pas de différence entre la protection de la Terre et la protection de notre liberté de vivre et d'aimer ». Je suis en parfait accord avec cela. Sur l'Île Hans, se trouvent beaucoup de (mes) nos rêves... et de notre vie réelle, celle qui nous fait agir concrètement de la meilleure façon, avec force mais humilité.
    Le ton de ce blog insuffle une réelle énergie face à l’inertie ou à l’acceptation de tout avec une paresseuse fatalité (et qui en arrange beaucoup).
    Il est question de survie (nous pouvons maintenant oser le dire ainsi) sur une planète où une nouvelle aventure est à la portée de tous...
    Nous avons encore quelques belles cartes à jouer pour tenter et surtout pour réussir et améliorer beaucoup de choses. Ce projet est à soutenir plus que jamais. Félicitations à tous ceux qui apportent leur pierre à cet édifice hors norme !

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